jeudi 8 février 2007

Sois patiente…

C’est le leitmotiv de la FIV.
Et une qualité que je n’ai pas.
Quoique. Ca vient… Doucement.
Compter les heures dans 140 cm de large sur 80 de long, c’est un bon exercice :-)

8 jours que je suis au lit. Mon ventre est toujours aussi gros. On dirait que je suis enceinte de plusieurs mois. D’un autre côté, j’ai souvent peur, aussi, de ne plus l’être. Je ne sais pas toujours quelle heure il est, ni quel temps il fait… Tout ça n’a ni queue, ni tête. Drôle de début pour une grossesse. On s’attend à rester couchée à la fin, pas au début.

Quand le ras-le-bol me gagne, je me dit que la FIV est une sorte de miracle… mais que, tout de même, elle ne rend pas ce que la stérilité nous prend : la confiance en l'avenir, la foi, la joie de fêter et de profiter d’une grossesse pourtant tellement désirée.

Certains diront peut-être que je ne devrais pas me plaindre : j’ai ce que je voulais et du premier coup ! Mais je n’ai pas honte de dire que le parcours est dur et que le répit n’est pas toujours là où on l’attend. Les problèmes non plus, remarquez.

« Tu savais que ce serait difficile » est une parole qui revient souvent. Heu…Oui et alors ? Est-ce que je savais quand, comment et à quel point ? Non. Est-ce qu’un malade sait que sa maladie va être difficile ? Oui. Est-ce qu’il l’endure mieux parce qu’il sait que ça va être un calvaire ? Je ne pense pas. Qui peut se résigner à souffrir ? Qui peut se dire gentiment : « bon, ok, c’est tombé sur moi, pourquoi pas ». Les gens sont cons souvent. Et on est jamais assez bien préparé à leur bêtise.

Christine disait dans son blog qu’on a chacun notre méthode (cf « à chacun sa méthode ») pour combattre les difficultés. Elle évoquait sa combativité. Je crois que ma méthode à moi s’appelle colère. Parfois, la colère permet de dire merde à la poisse.

Bon rassurez-vous, je ne suis pas en colère. Et je souhaite que notre chance dure…

PS : un grand merci pour vos mots enthousiastes ! Promis, j’essaie de mettre en pratique vos conseils : me reposer… et en profiter. Courage les « pikousettes », tous les parcours sont différents mais les réussites sont nombreuses !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je te comprends tout à fait !
Les grossesses issues de FIV sont certes miraculeuses, mais elles sont aussi très anxiogènes.

J'en suis à ma 2ème, la 1ère ayant été menée à terme, et pourtant je ne parviens pas à la vivre dans la plénitude et la sérénité de la plupart des futures mamans.

Le premier trimestre est particulièrement pénible de ce point de vue je trouve.

Quoiqu'il en soit, tu es bel et bien enceinte, et même si tu sais que ce sera encore dur, profite quand même de ces moments magiques : tu attends un bébé !

Grosses bises, et couve bien !
Christine

Dothy a dit…

tu as entièrement raison. Bien que tu sois désormais "médicalement enceinte", ça ne t'empèche pas de garder tes distances.
C'est sur que dans nos parcours, en tous les cas dans le tiens visiblement et dans le miens aussi, l'annonce du test de grossesse positif n'est pas euphorie et grande joie...une fois passé ça, on se dit "bon et bien espèrons que ça tienne". Et puis une fois que 1er trimestre passé tu te diras "bon espèrons qu'il n'ai pas d'anomalie", puis "espèrons qu'il ne naisse pas prématuré"...
T'inquiète, tu ne vivras pas ta grossesse comme n'importe quelle femme enceinte mais tu as "une chance" : celle de prendre conscience de ta chance que ça ai marché. Et ça malheureusement, on ne peut pas l'expliquer a celle qui n'ont pas galéré...sous peine de se prendre une remarque à la con en pleine face !
Quoiqu'il en soit, tu vas avoir un bébé et c'est ça le plus important !!!

Anonyme a dit…

je crois honnetement qu'il n'est pas necessaire de culpabiliser sur le fait que même si la chance t'a souri du 1er coup, cela reste difficile d'après se que tu vis aujourd'hui. Moi même en debut de FIv pour le mois prochain, beaucoup d'étapes restent à franchir...et je comprends que physiquement tu es actullement en train de passer à travers TES ETAPES. ALORS COURAGE. A CHACUNE SES ETAPES ET NOUS MEME CONCERNEES ON SAIT QUE CHAQUE ETAPE PEUVE ETRE DIFFICILE A FRANCHIR. BONNE CONTINUATION.
Sandra

talulah a dit…

Tu as raison d'être en colère contre cette mère nature qui a voulu par caprice forcément (ca ne peut pas être autremaent) de t'infliger tout cela..
Ce n'est pas parceq ue tu es enceinte que tu dois arrêter de te plaindre.. de toute facn toutes les femmes enceintes se plaignent lol...c'est autorisé par le code de la femme enceinte..
Je te suis de très près en tout cas..
C'est un joli message d'espoir ton blog en tout cas.. moi qui n'ai pas encore commencé tout ca (1er rdv aujourd'hui) je me dis "ok ca va être galère mais le résultat c'est un bébé à aimer" donc on fonce!!

Anonyme a dit…

Je crois que plus on avance dans ce parcours du combattant et plus on se met la pression. On se dit "pourvu que ça aille bien jusqu'au bout... ce serait trop bête, après en être arrivé jusque là, après tant de souffrances !".
Comme le dit si bien Sandra, on vit chaque étape au moment où elle se présente.
Je comprends ce que tu ressens, et tu as le droit d'exprimer tes émotions. Malgré le regard des "autres"...
En tous cas, bravo pour ton courage. Je ne sais pas si je serai aussi forte le mois prochain (je commence déjà à stresser !).
En attendant, PATIENCE, et SERENITE !
Nathalie

EmilieR a dit…

Nathalie,
je repensais au jour où je suis allée acheter tous les médicaments du protocole, 2 jours avant la première piqûre… j'étais en larme ! au top du stress ! le pharmacien m'a regardé avec pitié, genre "cette quoi cette folle, ça ne marchera jamais" ! Et puis finalement, le jour de la première piqûre j'étais quand même contente ! rassurée en tout cas. Mais avant, c'est la grande inconnue ; c normal d'angoisser je pense.

bonne chance.